Archéologie de l’alimentation

Le 21 mars Champ Libre organisait à l’Ilot la conférence « Archéologie de l’Alimentation ». Alix, nouvelle bénévole de Champ Libre nous raconte ce qu’elle en a retenu.

Alors que je pensais participer à un atelier sur les différentes matières pour construire les ustensiles de nos aïeuls, j’ai assisté à 1h30 de découvertes drôles (et improbables) sur le passé de l’homo sapiens, et sur l’héritage que nous en avons aujourd’hui.

La tâche de Charlène et Gwenaëlle de l’association Routes de l’Orient : rendre accessible la discipline aussi connue que fantasmée qu’est l’archéologie à une quinzaine de personnes, pas franchement spécialiste du sujet, (hormis sur les pyramides ou deux ou trois participants semblaient avoir passé en boucle « Mission Cléopâtre »).

D’une phalange de vache vieille de centaines d’années à des petits pois de 200 ans, les conférencières ont partagé leur passion avec nous ! Ce fut un atelier divertissant au cours duquel nous avons pu comprendre à quel point l’étude de l’alimentation c’est aussi l’étude de l’Homme. Comme la découverte d’un bol ou d’une graine permettait de découvrir l’organisation de la journée d’un travailleur en Mésopotamie il y a plus de 2000 ans. Il fut tout ainsi surprenant de découvrir que l’égyptologie n’est qu’une infime partie de l’archéologie, mais qu’au final de nombreux archéologues travaillent avec labeur sur un site à … Bondy !

L’archéologie est finalement une discipline scientifique sur laquelle nous fantasmons beaucoup : on imagine toujours les fouilles avec les travailleurs munis d’un chapeau et d’un lasso ! Rien de tel finalement. Les deux intervenantes nous ont expliqué toute la diversité du métier qui se centre sur l’étude de l’Homme de la Préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine. Nous avons même eu la chance de pouvoir toucher des vestiges matériels de plusieurs centaines d’années !!

Ce qui fut le plus interloquant pour moi fut le rapport entre nature et culture, avec la domestication des animaux. Découvrir à quel point l’aspect physique de certains animaux tels que le mouflon, devenu ensuite mouton, avait été impacté lorsque les hommes les avaient emmenés sur leurs routes ! Charlène et Gwenaëlle nous ont ainsi permis d’ouvrir le débat sur le rapport de l’Homme à l’animal tels que les vaches ou les moutons et de réellement se poser des questions telles que : pourquoi mange-t-on nos animaux ? Quel rapport ont les véganes avec l’archéologie ? etc…

Par ailleurs, les conférencières ont réussi à nous faire découvrir d’où nous venons, mais aussi tout l’aspect multiculturel de notre gastronomie. Nous avons eu le droit à un petit quizz sur l’origine de certains produits et plats traditionnels, une déconstruction totale de nos préjugés : et oui, sans Christophe Colomb, pas de tomate, et pas de cacao ! 

Conclusion de cet atelier…

…il y a 3000 ans un hamburger était bien plus probable en Mésopotamie qu’aux EU : Mac Donald nous a bien bernés ! Finalement les pratiques culinaires, un mélange de hasard, de bon sens, de géographie… mais surtout de gourmandise !!!! Bref un atelier drôle et pédagogique qui nous donne des envies de reconversion professionnelle, de voyage culinaire … ou d’une rediffusion collective du film La momie !

Retour d’impression d’Alix, nouvelle bénévole à Champ libre, après un premier atelier avec l’association