Tout apprendre de la tombe d’Horemheb et sur la ville nabatéenne de Pétra

« Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ! peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi … »

Les bénévoles des Routes de l’Orient, accompagnés par Mélisande Morand, ont pénétré cet univers pour le moins particulier et impressionnant par binômes (chaque fois différents) les samedi matins : la maison d’arrêt de Versailles. Elles nous racontent:

« Pour présenter l’archéologie orientale aux participantes que nous avons rencontrées à Versailles, nous avons construit un discours séquencé en quatre actes :

  • Comment un chantier de fouilles se déroule-t-il, de la naissance du projet à sa clôture ?
  • Comment comprendre l’archéologie contemporaine à travers une perspective historique ?
  • Une petite histoire du déchiffrement des hiéroglyphes et du cunéiforme, suivie d’un panorama des écritures proche-orientales antiques.
  • Deux « études de cas », exposés interactifs sur des sujets choisis par intérêts personnels (la tombe d’Horemheb dans la Vallée des Rois et la ville nabatéenne de Pétra).

Cette expérience a été enrichissante pour chacun d’entre nous. L’enthousiasme des auditrices nous a encouragés à accompagner l’exposé théorique d’anecdotes plus personnelles et nous avons même pu choisir les thèmes abordés durant la dernière séance en fonction de leurs attentes et questions. Les intervenants routards craignaient quelque peu de s’enfermer dans un monologue savant, mais il n’en fut rien en réalité. Il a été possible de débattre au sujet des problématiques de restitutions des œuvres ou de la conciliation des modalités de protection du patrimoine et des intérêts des habitants locaux. En bref, des échanges tout en réflexion ! »