Mathilde, bénévole à Champ Libre, raconte son combat

Sur le chemin entre la gare et le Centre, aucun panneau n’indique le chemin de l’établissement. Le caractère aléatoire des trottoirs bordant la route qui nous y conduit témoigne également de la non-prise en compte de ce trajet emprunté par des centaines de famille venant rendre visite à leurs proches incarcérés. Tout semble fait pour occulter la présence de ces 800 âmes sur le territoire: l’éloignement du centre-ville, l’absence de panneaux de signalisation, la rangée d’arbres occultant le Centre depuis la D306…

Créer du lien entre le dedans et le dehors, donner à voir l’invisible pour mieux briser les préjugés, c’est à cela que s’emploient chaque samedi matin les bénévoles de Champ libre, à l’image de ce bout de sentier parcouru ensemble ce matin.

Mathilde a accompagné la Grande Caravane sur une partie du Sentier métropolitain du Grand Paris. Devant le Centre Pénitentiaire Sud-Francilien de Réau, elle raconte en quelques mots son combat avec Champ Libre pour « donner à voir l’invisible pour mieux briser les préjugés ». Une brève géographique pour porter un nouveau regard sur la prison en ville à lire ici.

La Grande Caravane est une revue en ligne de brèves géographiques rédigées au fil de 600 km parcourus à pieds au grés d’un itinéraire d’un an.